La ville de Qom est située à 140 km de Téhéran proche d’un grand bassin salé le Daryachech ye Namak, ces routes mènent à Kachan, Arak et Ispahan. D’un point de vue religieux c’est la ville sainte la plus ancienne de l’islam chiite. Cette ville a probablement été fondée sous le règne du cinquième calife des Abbassides, Haroun al Rachid.
Outre les imposantes mosquées, dont celle Hazrate Fatemah aux coupoles dorées et une école de théologie très réputée qui confèrent à la ville de Qom sont rôle de ville sainte, de nombreux shahs persans y sont enterrés : Safi (1642), Abbas II (1667), Sulayman (1694)et Fath Ali Qadjar (1835).
Ce n’est pourtant qu’aux alentours de 1920 que commencent à apparaitre les tapis de Qom.
La production, encore aujourd’hui est familiale et il n’existe pas de grandes manufactures. La laine utilisée est d’excellente qualité et provient du Khorasan, mais elle est filée et teinte en ville. Au début, les colorants étaient uniquement végétaux, puis, peu à peu, les produits synthétiques ont fait leur apparition.
La structure est en coton, avec deux fils de trame dont, l’un est tendu, et l’autre lâche de couleur bleu, gris ou beige. L’utilisation de la soie est courante aussi bien pour le nouage que pour la chaîne. Pa contre, le coton est toujours utilisé pour la tram, ce qui donne une rigidité et de la résistance au tapis.
Les tapis de Qom sont confectionnés avec le nœud asymétrique. La densité du nœud au mètre carré est élevée et variable. Elle va de 160 000 à 1 000 000 au mètre carré. Le rasage est court.
Une des particularités des tapis de Qom sont les franges nattées à l’extrémité. Les franges sont laissées double, retordues et ensuite tressées entre elles.
La décoration sur ce type de tapis est très hétérogène, et s’inspire des villes persanes les plus importantes comme Kechan, Tabriz et surtout Ispahan.
Les tisserandes de Qom, s’efforcent d’améliorer la qualité technique de leur travail pour pouvoir rivaliser avec les tapis des autres grandes localités ce qui se traduit par des produits d’une exécution parfaite.
Les dessins, sont d’une précision incroyable mais manque toutefois de chaleur comparés aux dessins crées par le tisserand héritier d’une longue tradition.
Parmi les dessins les plus fréquents, les traditionnels motifs à médaillon et de prière, avec des arbres et des oiseaux placés à l’intérieur de la niche, ainsi que les dessins floraux à champ continu. Les boteh ou les gol farangh à plein champ, le motif zellol sultan ainsi que les dessins figuratifs avec des scènes de chasse sont également très répandus.
Des tapis identiques aux Qom, mais d’une finesse nettement moindre, sont tissés dans de nombreux villages voisins comme Hadji Abad, Cahak et Neizar.