L’art de la fabrication du tapis, remonte à la plus haute antiquité. Lui assigner une date ou un lieu d’origine est tout simplement impossible. Cependant, il est lié à l’histoire de l’évolution humaine.
Les tapis dans la préhistoire et l’antiquité
Dans la préhistoire, la préparation des peaux précéda celle des tissus. Dans le climat froid de la période paléolithique, il fallait bien s’habiller de fourrures pour survivre. Mais le rôle de la fourrure ne s’arrêtait pas là. Elle fermait l’entrée des huttes, et jetées sur le sol, elle tempérait la rudesse, la froidure et tenait lieu de lits.
Le peuple paléo-sibérien Tchouktche habitant le nord de l’ Extrême Orient russe, sur les rives de l’océan arctique et de la mer de Béring, vivait dans des tanières fermées par des peaux de rennes que raclaient et tannaient des femmes. Elles les cousaient ensuite avec des nerfs, au moyen d’arêtes et d’os pointus. En ces climats glacés, sur ces terres arides, c’était toujours au XVIIIe siècle l’âge des cavernes et l’art de la préparation des peaux ; le textile était inconnu.
Mais quand une température plus chaude fondit les glaces, éveilla les sources, la végétation put naître et s’épanouir. Les hommes connurent les arbres, le coton, le lin,… Ils trouvèrent le moyen de les disposer en fils, qu’ils entrecroisèrent à l’imitation des branchages dont leurs huttes étaient faites… Lentement, l’art du textile était en train de naître. Ceux qui le pratiquaient en ignoraient absolument tout. Puis vint le goût de la parure, du luxe ; il est naturel à l’homme là surtout où le ciel est bleu, la mer étincelante, la vie sûre, riante et facile. C’est en effet sous de tels climats que nous pouvons saisir le premier éveil des arts.
L’Egypte, l’Asie Mineure, l’Iran (qui n’étaient pas dévastés par les fleuves glacières qui, à certaines époques, ravageaient l ‘Europe y compris l’Espagne et la France) sont le berceau des premières civilisations. Très tôt ces contrées connaissent l’étoffe, y entrecroisent fils d’or et fil d’argent comme pour lui donner les reflets du soleil et ceux des astres tissant de douceur et de paix le mystère des nuits. Ils aimaient la lumière, le chatoiement des couleurs mais pas les teintes violentes. Leurs mers généreuses leur offraient le rouge profond de la pourpre, l’écarlate du buccin. La terre se fleurissait de crocus, suscitait le safran « jaune comme l’aurore ». Et quand tout cela ne suffisait pas à la volupté de leur regard, ils arrachaient aux roches et la terre les pierres précieuses, les enchâssaient comme des étoiles dans ces tissus qui trahissaient leur orgueil, leur soif de beauté.
L’Egypte, la Perse et l’Inde, furent, semble t-il, les premiers et principaux foyers du textile. Les migrations des peuples, leurs incessants voyages, leurs guerres même, transportèrent partout les bienfaits et le culte de l’industrie naissante. On l’honorait, on la vénérait. On enfermait dans les tombeaux des étoffes de lin, de byssus, de coton. On en mettait dans les trésors des temples. Les voler était même un moyen de s’enrichir comme mentionné dans le pillage du tombeau de Cyrus : « il contenait un lit d’or, une table garnie de vase à boire, un cercueil d’or, quantité d’habillements, des tissus,… ».
Les Egyptiens cachaient soigneusement l’entrée de leurs pyramides. Homère nous montre Hécube allant « dans un cabinet odoriférant où étaient enfermés les plus superbes voiles, ouvrages des Sidoniennes que le beau Pâris avait emmenées de leur ville… Elle choisit pour l’offrir à Minerve le plus riche et le plus grand, il était placé sous tous les autres – il avait l’éclat d’un astre ». (Iliade)
Mais étoffes, voiles,… ne sont pas à vrai dire des tapis. Dans le monde grec et romain et jusqu’au XIVe siècle de notre ère, en France même, il y eut confusion entre les termes tapis , tapisseries, étoffes brodées. Il faut arriver au XVIIe siècle pour les voir enfin distinguer.
Les Egyptiens avaient sans doute des tapis proprement dits « même des tapis de laine » malgré la religion de Pythagore qui interdisait l’entrée des temples à cette matière impure comme venant d’un animal vivant. Le Louvre possède une statuette du dieu Apis avec un tapis figuré sur le dos.
Les tapis d’Egypte étaient faits de lin, de byssus. Leur fabrication semble avoir été un privilège des Temples. Du temps des Ptolémée, on voit des prêtres d’ Ammon en possession d’une fabrique d’étoffe de byssus. Ils la faisaient exploiter par un agent placé sous leurs ordres. Les byssus étaient même un des grands revenus des temples, revenus assez importants pour que le roi ait voulu en prendre sa part.
Quelque part, un scribe nous rapporte : « Le tisserand dans l’intérieur des maisons, est plus malheureux qu’une femme ; ses genoux sont à la hauteur de son cœur. Il ne goûte pas l’air pur. Si un seul jour il manque à fabriquer la quantité d’étoffe réglementaire, il est lié comme le lotus des marais… Il ne parvient à voir la lumière du jour qu’en gagnant, par des dons pièces, le gardien des portes ».
Les dessins des étoffes, étaient variés, exécutés en couleurs par le travail du métier ou obtenus par la teinture et la peinture. Les habits coloriés qu’on voit dans les peintures égyptiennes, portées par des femmes de haut rang ou des divinités ressemblent par le style des dessins à nos modernes indiennes, sauf qu’elles étaient de li au lieu de calicot. Quelques uns étaient sans doute brodés à l’aiguille, d’autres tissé avec des fils d’or.
Quand aux Hébreux, ils aimaient les beaux vêtements, les jolis tapis. Ils durent en apprendre l’art des Egyptiens. Ils tissaient le lin, le poil de chèvre, teignaient de rouge la peau de bélier, recherchaient l’éclat des pierreries. Leurs fêtes religieuses étaient luxueuses ; la reine de Saba faisait à Salomon de somptueux cadeaux : « La pourpre de Sour, les gazes d’Assour, les soieries du Liban et les brocards de Cham, les tapis du Ma-Wara-Nuahr, les robes du Khorassan, les fruits de l’Irak ».
C’est en Perse, en Assyrie, que la beauté des étoffes semble avoir atteint un degré tout particulièrement élevé. D’ailleurs, dans le monde ancien on nous enseigne que les tissus de couleurs variées étaient appelés « Babyloniens » en l’honneur des célèbres manufactures qui les produisaient. Xénophon raconte même que pour se coucher plus mollement, les Perses avaient soin de faire porter les pieds des lits sur des tapis.
Outre ses ateliers indigènes, Babylone possédait de vastes entrepôts sur le Tigre de l’Euphrate. On lui apportait des produits de l’Inde, de la Perse, de l’Arabie, si bien que l’expression « tissus babyloniens » désignait souvent des ouvrages faits à l’étranger, mais achetés à Babylone comme plus tard on appela tapis de Damas, tapis Sarrasinois, des œuvres fabriquées en Occident.
L’Inde, ce pays des merveilles connut aussi le tapis et l’étoffe travaillée.
Tous ces peuples firent connaître le tapis aux Grecs. Dans l’Odyssée, une esclave étend sous les pieds d’Hélène, un tapis de laine molle… Sous ceux d’Athênê, Thélémaque place un tissu d’un travail varié. Hélène travaille à des tapisseries représentant des sujets héroïques. Pénélope enfin tisse sa toile ! L’Iliade, elle, mentionne plusieurs fois les tapis « velus ».
Toutes les colonies grecques, y compris et surtout Sybaris, connurent le luxe de l’étoffe.
Alexandre prit en Orient le goût des étoffes de luxe et revint des Indes dans des vaisseaux aux « toiles bariolées de mille couleurs ».
Alexandrie devint l’entrepôt du commerce entre l’Orient et l’Occident. A Rome, on estimait tout particulièrement les tapis qui en venaient.
Les Romains eux, connaissaient une grande quantité de tentures, couvertures, tapis, vestes,…
Dans les demeurent privées, ces étoffes servaient à garnir les chaises, canapés et lits, portières, paravents, tapisseries murales, tapis de pieds. Les temples et les édifices publics en étaient pourvus et décorés dans leurs appartenances intérieurs, mais surtout on les employait à titre d’ornements transitoires dans les jeux, les triomphes et les funérailles…
Les tapissiers ne se contentaient pas de faire de beaux bénéfices, ils étaient, dans leur spécialité, de véritables artistes.
A regret, nous devons nous borner à cette petite étude sur les tapis dans l’antiquité car déjà ces quelques lignes nous prouvent surabondamment que l’Orient, maîtresse d’art, en a été, le grand initiateur. Elle y a employé non seulement son habilité, mais encore son immense peine, car ses tisserands, esclaves ou miséreux, mouraient à la tâche… Nul ne saura jamais les souffrances de tous ces pauvres êtres dont les doigts créaient des chefs d’œuvre pleins de sens, car dessins, lignes, ornements étaient symboliques. Ils exprimaient l’âme ardente, mystique, inquiète de l’Orient. Ils étaient des hommages, des actes d’amour, des prières, nous le verrons plus loin.
En Gaulle l’art du tapis ne périt point. L’Eglise l’accueille, s’en sert pour attirer les fidèles, les convaincre plus facilement en les enveloppant d’une douce et chaude mysticité.
Pendant tout le Moyen Age, foires, croisades, commerce avec les juifs, conservent le goût des étoffes Orientales et le répandent si bien qu’en 591 un certain Eusèbe s’enrichit assez à leur commerce pour acheter l’évêché de Paris.
Des pèlerins parcourent tout l’Orient : Jérusalem, le Caire, Famagouste sont les vastes entrepôts d’un trafic entretenu avec les ports de l’Italie et de l’Espagne. Les Arabes ajoutent leur appoint à cet effort qui ne reste pas vain. Tapis et belles étoffes conquièrent le Moyen Age.
Le moyen âge et les tapis
Le roi Saint Louis, venait au Jardin de Paris et faisait là éstendre des tapis pour nous seoir emprez lui…
Chez les seigneurs de moindre importance ou chez les simples bourgeois, le sol est, en hiver, garni de sable fin et de paille ; en été, de feuillage. Le peuple, lui, se contente de paille, de foin, et ne peut, prendre l’herbe des marais que les samedis après diner et autre fêtes pour joncquier ses maisons.
D’ailleurs, au XIIe siècle les châteaux ont encore l’air de camps retranchés, les tapis ne peuvent avoir place. Il faut attendre le retour des seigneurs rentrant d’Extrême Orient, la fin du XIIIe siècle pour les voir se meubler. Alors, jonchées et nattes disparaissent. Le sol, les murs s’ornent de tapis dits sarrasinois bien que fabriqués à Paris ou dans les grandes villes. On sépare les appartements des hommes de ceux des femmes. A côté de la chambre de la châtelaine apparaît le « cabinet » sorte de boudoir garni de meubles en bois précieux et pourvu de rouets. Plus que tout autre pièce, il appelle les tentures créatrices d’intimité. Et on les aime tellement qu’au Château de Marcoucies par exemple, on place des caisses à nourrir les vers à soie, jusqu’à des moulins et ustensiles à façonner les soies.
Désormais, le tapis prospère, connaît la gloire. Pas de cérémonies où il ne figure. En 1316, pour le sacre de Jeanne de Bourgogne, femme de Philippe le Long, on en fabrique semés d’oiseaux et de papillons. En 1352, on en tend la chambre de la femme de Pierre le Cruel.
L’inventaire de Charles V en compte 143 « velus » destinés à garnir le sol et à couvrir certains meubles.
En 1430, Bruges se tend de tapis pour faire honneur à Isabelle de Portugal, femme de Philippe le Bon. Paris en est tout garni lors de l’entrée de Henri II en 1549.
En 1701, Madrid s’en revêt pour recevoir dignement son souverain Philippe V.
Les exemples sont innombrables de ville, qui pour se faire accueillantes, cachent leurs murs gris et sales sous les étoffes.
Cependant, toutes ces époques confondent tapis et tapisseries. L’usage qu’on en fait les distingue seul. Ainsi, en 1524, l’inventaire de Marguerite d’Anjou les divise en tapisseries et tapis velus. Ces derniers sont destinés à être étendus par terre, placés sous les pieds de Madame quand elle est en conseil ou encore sous les tables.
Les époques récentes et les tapis symbole du luxe
Au XVIIIe siècle la confusion cesse peu à peu. Le tapis devient article de protocole, privilège royal. Louis XIII recevant l’ambassadeur de Turquie le surveille, du haut de ses 7 ans pour voir s’il ne marche pas sur son tapis !
A l’église, au théâtre, partout il marque la place du souverain.
Et l’histoire du tapis suit celle des mœurs.
D’article de nécessité, de confort, il devient objet de luxe, signe d’orgueil, il excite convoitises, vexations, rivalités !
Cependant comme on en diversifie son usage, on en fabrique de plus en plus ; il se multiplie, se dit en Angleterre, de Turquie, revêt les bancs, les sièges, recouvre les tables, on le trouve partout où quelque surface appelle l’ornementation.
Dès 1550, apparaissent les premières manufactures royales. L’ami des arts, François 1er, institue au petit Nesles un atelier d’habiles artisans. A son exemple, Henri II essai de fonder rue st Denis une fabrique privilégiée de tapisseries. A l’idée pratique, il joint la pensée charitable. Des orphelins doivent être employés, éduqués. Le roi les soustraient à l’autorité religieuse et gratifie la manufacture royale de privilèges. Des troubles éclatent mais les difficultés politique et financières de l’époque les empêchent de devenir graves. Les ateliers de la Trinité ne périssent pas et continuent de former des maîtres jusqu’à la fin de l’ancien régime. Leurs privilèges sont cependant fortement atténués. Il faut attendre que Henri IV ramène la paix dans le pays et l’ordre dans les finances pour reprendre l’idée avec succès.
La fabrique de tapisserie installée à la place des Tournelles sous la protection directe du roi par les deux Flamands de Comans et de la Planche, l’atelier concédé en 1604 à Pierre Dupont pour y établir des métiers à faire des tapis de hautes laines, l’établissement d’artistes privilégiés aux Galeries du Louvres, peuvent être considérés comme des manifestations sérieuses et durables de l’esprit qui créa nos manufactures nationales.
La fabrique de la place des Tournelles fut le point de départ des Gobelins ; l’atelier de Pierre Dupont celui de la Savonnerie.
De Comans et de la Planche à l’étroit place des Tournelles, veulent se rapprocher des ateliers de teinture auxquels ils ont recours tous les jours. Ils vont s’installer faubourg saint Marcel dans les bâtiments élevés par la famille Gobelin.
En 1625, Louis XIII sollicité de renouveler le privilège de de Comans et de la Planche, se garde de bien refuser. Jusqu’en 1629, ces deux artisans pourvoient le royaume de belles et précieuses tapisseries.
Et ils sont de Flandre ! Cette Fandre des Arazzi dont ils continuent la merveilleuse tradition. Si nous n’avons pas parlé de ces Arazzi, c’est qu’ils ne sont pas des « tapis » mais des « tapisseries ». Cependant, les passer sous silence est impossible. Au XIVe et au XVe siècles, ils atteignent un art, une perfection inoubliables. La Flandre, Arras, Bourges, Troyes, Reims rivalisent. L’histoire de Clovis, les chasses de Maximilien, le repas de Marc Antoine et de Cléopâtre sont d’incomparables joyaux. Florence, Mantoue, Urbin appellent en Italie des ouvriers d’Arazzi. Mantegna, Raphaël, Le Vinci,… dessinent les cartons. Et quand les Flandres ralentissent leur activité, l’Italie la reprend.
Ces XVe et XVIe siècles sont vraiment une Renaissance dans tous les domaines.
En 1667, Colbert donne à la manufacture des Gobelins, le titre de « Manufacture Royale des Meubles de la Couronne ».
Comme son titre l’indique, cette manufacture ne se borne pas à faire des tapisseries. Elle doit être remplie de bons peintres, maîtres tapissiers de haute lisse, orfèvres, fondeurs, graveurs, lapidaires, menuisiers en chênes et en bois, teinturiers et autres bons ouvriers de toutes sortes d’arts et métiers. Désormais les chefs d’œuvre se multiplient, meubles en marqueterie, bronzes, orfèvreries superbes sortent de la manufacture. Une admirable tapisserie représentant Louis XIV aux Gobelins montre des échantillons de tous ces produits.
Colbert place Le Brun à la tête des Gobelins. Pendant 30 ans, entouré de collaborateurs émérites, graveurs, statuaires,… il en fait une source de merveilles. Le mariage de Louis XIV, l’histoire du Roi, les Saisons, les Résidences Royales, l’Histoire d’Alexandre,… sont les œuvres admirables de nos tapissiers. En 1665, le roi va visiter les Gobelins.
Malheureusement, la fortune de Louis XIV décline. La France tombe dans la misère et aussi la Manufacture. Louvois succède à Colbert et n’a point son amour des arts. Il déteste les Gobelins, Le Brun arrête les travaux en cours et meure de chagrin. Mignard lui succède.
La Manufacture est à deux doigts de sa perte. Elle connaît diverses fortunes ou infortunes. Mansart, Lenormand de Tournehem, cher à Mme de Pompadour, dirigent tour à tour la célèbre maison, non sans ajouter quelques chefs d’œuvre à ceux que nous avons précédemment signalés. On complète l’histoire du Roi, le tenture des Indes, l’Ancien et le Nouveau Testament, l’histoire d’Esther… Péniblement on franchit les règnes de Louis XIV et Louis XVI. C’en est fini du majestueux.
Des difficultés éclatent dans la Manufacture. Les ouvriers veulent être payés à la journée, non plus à la tâche. Louis XVI et Marie Antoinette ont beau s’intéresser aux Gobelins, ces derniers subissent une éclipse. La Révolution approche, on fait même bruler deux tapisseries.
Ainsi l’art subit les fluctuations de la politique.
Napoléon, lui, réorganise les Gobelins. Ce n’est pas qu’il soit un artiste, mais il est ambitieux. Il a besoin de tout et de tous pour servir son appétit de domination. Il fait donc mettre sur le métier une histoire de l’Empereur, le Napoléon, de David, le Matin de la bataille d’Austerlitz,…
Sous la restauration, les métiers changent de sujets. Les portraits de la famille impériale cèdent la place à ceux des Angoulême, la Manufacture file la gloire de la royauté.
Seconde République, puis Second Empire. La préférence revient aux œuvres anciennes. La transfiguration, la Vierge au Poisson, la Ste Famille de Raphäel, l’Assomption du Titien, reparaissent sur les métiers.
En 1871, la Manufacture est incendiée, ses collections détruites ; l’on n’en fabrique pas moins de merveilleux tissus dans les salles basses, basses, mal éclairées, presque toutes étayées pour éviter l’écroulement.
On revient aux traditions de la tapisserie française.